chemin de vie, traces empreintes.
histoire, parcours et traverses
J'ai commencé la danse à 22 ans, autant dire que je partais avec
un handicap. Vingt-deux ans avant de me lancer dans mon rêve
d'enfant. Vingt-deux ans semés d'embûches et de rêves, jusqu'
au jour où je fais le premier pas. Celui de l'apprentissage,
jonchés de rencontres, d'occasions de joie et de couleurs, sur
les pas de samba, de danses afro-brésilienne et d'expression
Africaine. Lorsque j'ai commencé à danser en 1993 c'était
par pur plaisir. Puis, j'ai exploré les mondes de la danse
contemporaine, dès 1995. Après juin 1998, date à laquelle
j'obtiens mon diplôme de Licence "Arts du spectacle ,mention danse"
délivré par l'Université de Paris VIII, ma vie se bouscule d'abord. Puis, elle bascule. Je perds ma mère le jour où je fête mes 30 ans. Je me rattrape à la danse, à moins que se ne soit la danse qui me rattrape (?) Je continue de me former partout où cela est possible : notamment, dans les deux centres chorégraphiques nationaux les plus près de chez moi, à Tours et à Orléans.
Big Trans Pépète Show
(collection automne-hiver)
salle ockeghem Tours le 02 nov. 2007.
Photo Stéphanie Dachary.
C'est aussi à cette époque que je commence à m'intéresser de plus près aux approches somatiques par le mouvement. J'ai déjà fait de nombreux stages en Body Mind Centering (BMC), en Feldenkrais, en technique Alexander...) A partir de 2002, les choses se précisent. A la suite d'un accident, j'expérimente le mouvement sensoriel et la grande implication des fascias dans le mouvement. Je dois composer avec mes blessures et les limites qu'elles m'imposent. Sur mon chemin se croisent la création, la sensibilisation, la transmission, la pédagogie et le partage.
Mon parcours est parsemé de petits cailloux.
Je vais m'y arrêter un peu le temps de vous les présenter :
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Grâce à tous mes petits cailloux la Cie La Lisière des Marges est créée.
Quelques spectacles voient le jour. Mon travail autour de la sensibilisation
à la danse contemporaine commence à prendre forme.
Je met en place un atelier ouvert à tous et à toutes.
L'Atelier Poétique du Mouvement travaille, plus l'exploration,
l'improvisation la méditation et la composition que l'aspect
technique de cette discipline artistique. Nous lisons, nous
parlons, nous chantons, nous jouons avec les objets et nous
dansons aussi bien sûr. Il y a cette nécessité à se sentir libre
de faire, de danser, d'exprimer les choses comme elles nous
traversent. De questionner notre rapport au monde, en lien
avec des sujets qui me taraudent et que je partage
avec d'autres explorateurs. Je suis entièrement tournée vers le
processus de création et le résultat ou la finalité, pour moi,
n'est pas essentiel. Ce qui me touche n'est pas tant l'aspect technique mais le fait d'être connecté-e à ce qui nous traverse au moment où cela nous traverse et d'avoir la possibilité de changer la donne. Dans mes pièces chorégraphiques, une place importante est donnée à la partie ouverte de la partition. Dit autrement, il ne s'agit pas tant de reproduire une suite de mouvements codifiés que d'être à l'écoute de ses sensations et de moduler une réponse à la partition en fonction de son état (mental, physiologique, physique...), de l'écoute du contexte, des autres danseur-ses et du public.
J'aime construire des dispositifs chorégraphiques éphémères adaptés pour tous les publics.
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Mon caillou rêve(s), lui m'a fait faire des kilomètres, sortir de ma zone de confort et grandir aussi.
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Mon caillou bosse(s), n'est pas le plus tendre. Il m'a donné du fil à retordre, m'a demandé de m'adapter, de me renouveler, d'être résiliante et d'être à l'écoute de mes limites.
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Mon caillou tâche(s), multicolores, fantaisiste, trouble-fête, créatif, instinctif, curieux et plein d'allant.